Cartographie historique de la commune

Quelques cartes postales d'époque

PATRIMOINE

L'église de Bernac-Debat

Le retable de l'église de Bernac-Debat

Inspiré des façades des églises baroques italiennes, ce retable or et blanc met en scène le mystère divin, découvert par le drapé sommital relevé comme un rideau de théâtre.

Le retable principal de l'église de Bernac-Debat, réalisé par l'atelier de Jean Soustre aux alentours de 1690, avant d'être remanié sans doute au siècle suivant, présente plusieurs originalités qui méritent d'être signalées.
En effet, s'il appartient à la typologie la plus simple des retables à un seul panneau, ici adapté au cadre architectural d'un chevet plat, il se distingue par quelques particularités :
- "dilatation" des deux ailerons latéraux en forme de volutes, destinée à occuper l'espace disponible du chevet en le monumentalisant. La riche ornementation de ces ailerons, avec notamment des "chutes" de végétaux donne à l'ensemble un air d'opulence.
- présence inhabituelle au-dessus des volutes de deux bustes reliquaires 
- présence de deux bras porte-flambeaux
- déploiement de draperies en partie supérieure, contirbuant à "théâtraliser" l'espace.

La toile centrale, dont on ne peut actuellement déterminer s'il s'agit d'une copie ancienne ou d'un original, malgré une facture simplifiée, est de qualité et présente une composition plus complexe que les toiles présentant uniquement la Vierge et saint Jean de part et d'autre du Christ, avec la présence de ce qui semble être deux donateurs agenouillés au premier plan.

Le tabernacle, d'une composition élégante et équilibrée, est complet et n'a perdu aucune des statuettes qui souvent ont disparu dans d'autres églises, y compris la Vierge dans la niche d'exposition.

Pour toutes ces raisons,  l'ensemble retable-tabernacle-autel de Bernac-Debat semble tout à fait éligible à une présentation devant la commission régionale du patrimoine et de l'architecture (CRPA) instance chargée d'émettre un avis sur la protection au titre des monuments historiques.
Dans le cas où, à la suite de cette procédure, cet ensemble bénéficierait d'une inscription au titre des monuments historiques, la commune, en contrepartie de l'obligation de déclaration de travaux, pourrait bénéficier des conseils de la conservation des antiquités et objets d'art ainsi que de subventions de la part de la Drac, éventuellement cumulables avec d'autres financements.
 
L'atelier des Soustre
Jean 1er Soustre commence sa carrière dans l'atelier des Ferrère à Asté en 1660. Dès l'année suivante il s'installe à son compte et plusieurs commandes sont documentées dans les décennies suivantes. À partir de 1690 son fils Jean travaille avec lui. Ils sont particulièrement actifs dans les années 1690-1700 et réalisent des commandes aussi bien dans le nord de la Bigorre qu'autour de Luz. C'est Jean II le fils qui semble avoir donné son empreinte à l'atelier. Au contraire de celle des Ferrère, la "dynastie" des Soustre se terminera assez vite avec le décès de Marc, fils de Jean II en 1727, et dont on connaît peu d'œuvres. La commande de douze retables, dont six ont survécu, est attestée. Sur neuf commandes de tabernacles assurées, huit existent toujours. D'autres œuvres non documentées peuvent aussi être attribuées à l'atelier, par comparaison stylistique.
On retrouve chez les Soustre la grammaire stylistique commune aux différents ateliers, comme l'usage des colonnes torses rythmant les retables à trois panneaux ou encadrant les compositions plus simples à un panneau, mais les Soustre se montrent particulièrement habiles à occuper l'espace avec les différents éléments du retable, qu'il s'agisse d'habiller un chevet plat ou une abside à pans coupés. La décoration, notamment avec des chutes de fruits et de feuillages est souvent abondante mais ne va pas jusqu'à la surcharge.
Les colonnes torses, miniaturisées, souvent groupées par deux, se retrouvent sur les tabernacle, où elles alternent avec de petits bas-reliefs et les niches abritant des statues. Sur les ailes, une balustrade couronne le tout et la partie centrale, avec sa niche d'exposition au dessus du tabernacle proprement dit, souvent encadrée de volutes comme à Bernac-Debat, est particulièrement mise en valeur par sa verticalité.
(Renseignements en grande partie tirés de l'ouvrage de Françoise-Claire Legrand et Mattieu Saulière, Arros baroque, 1999).
 
Œuvres des Soustre ou attribuées à leur atelier protégées au titre des monuments historiques
 7 classés, 9 inscrits dans les Hautes-Pyrénées + 3 classés en Tarn-et-Garonne
Classés : Bazet, Betpouey, Campistrous, Lannemezan, Soublecause (2), Viella,
Inscrits : Chelle-Spou, Lies, Préchac, Siarrouy, Villelongue (3), Visker (2)

Le monument aux morts

La commune est traversée par 3 cours d'eau :
      - Branche orientale de l’Alaric
      - Branche occidentale de l’Alaric (dénommée Caparrieu)
     - La Bouey en pied de coteaux.